"Pleins feux sur Janesisch", Gazette Drouot


 " Un bracelet art déco illustre la gloire de cette maison familiale, dont  le nom est auj ourd’hui quelque  peu oublié. Attendu au plus haut à 12 000 €, et emporté pour 49 600 , ce bracelet des années 1930 évoque l’âge d’or d’un joaillier aujourd’hui dis-paru. Fondée par Leopoldo Janesich en 1835, à Trieste, la maison qui porte son nom est d’abord spécialisée dans l’argenterie, mais le cosmopolitisme et la richesse de cette ville por-tuaire stratégique, alors austro-hongroise, orientent sa production vers des bijoux desti-nés aux grandes familles. En 1896, Giovanni, le ils de Leopoldo, s’installe à Paris, et tisse des liens avec Boucheron, Chaumet et Vever, pour la France, Bulgari et Settepassi en Italie. Le succès est au rendez-vous. En 1913, Jane-sich ouvre un magasin rue de la Paix et une boutique face au casino de Monte-Carlo, et noue des contacts jusqu’en Russie à l’occasion du tricentenaire de la dynastie des Romanov. Les affaires reprennent de plus belle après la Première Guerre mondiale. Installé avenue Montaigne, en 1925, le joaillier crée toutes sortes d’articles de luxe – poudriers, néces-saires, montres, cachets – et signe des bijoux qui séduisent les maisons royales. Avec ses saphirs suiffés, une taille associant la rondeur du cabochon en surface, et une culasse facettée au-dessous pour renvoyer la lumière, ce brace-let témoigne du raffinement de ses pièces. 
Janesich, bracelet en platine composé d’une suite de maillons articulés habillés de calibrés  de saphirs suiffés bordés de diamants brillantés, fermoir en or gris, signé et numéroté, accompagné d’un écrin, vers 1930, poids brut : 35,30 g, l. 18 cm.  
Adjugé : 49 600 € "

Sophie REYSSAT, Gazette Drouot n°13 du 1er avril 2022


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